Depuis que je suis enfant, j'aime les grandes aventures, je parle à tout : aux objets, aux animaux et aux plantes. Beaucoup moins avec les adultes qui ne me comprenaient pas aussi bien que les objets, les animaux et les plantes, mais qui disaient tout comprendre.

Et je rêvais de voyages incroyables, sur les mers et parmi les étoiles. Il y avait une étoile en particulier que je voyais par la fenêtre de ma chambre avant de m'endormir.
Je savais que "quand je serai grand", je serai : l'astronaute, le voleur, le fou que l'on rencontre dans la rue (chaque ville a le sien), le pirate et le sorcier. J'aimais être le centre d'attention, rire, courir nue dans la campagne et me salir. J'étais génial pour me salir.
Puis quelque chose a mal tourné, ce devait être ces treize années de service militaire obligatoire qu'ils appellent "école", mon désir d'être aimé tel que je suis, ou la toxicomanie. Et rien, la vie qui avait du sens à vivre n'avait plus beaucoup de sens. Le monde magique d'où je venais devenait magiquement plus laid au fur et à mesure que j'étirais mes pieds et que je gagnais des centimètres en hauteur. Je pensais que c'était la faute de mon corps.

Mais, entre deux crises suicidaires, je n'ai jamais abandonné, il restait en moi une étincelle de cette planète merveilleuse, pour laquelle il valait la peine de se battre. 

Il devait être caché quelque part ! Et je le redécouvrirais !

J'ai lu comme un fou, quelque part je devais trouver la réponse. Romans, biographies, traités de philosophie, livres sacrés, manuels, contes de fées, textes psychologiques.
Jusqu'à ce que l'art, la peinture, le théâtre et la sensibilisation me trouvent.
Je peux peindre des fragments de ce monde, jouer à être sur scène n'importe quoi, "faisons comme si j'étais...".
Maintenant, toute ma joie est de créer le monde des possibilités que je sais être réellement possible et d'être l'invitation pour tous les courageux à plonger dans cette aventure.
Qu'est-ce que ça ferait de créer la réalité que vous désirez vraiment ?